WINSOR MCCAY

1867-1934 USA, pseudonyme Silas
Little Nemo in Slumberland, Dreams of the Rarebit Fiend

Ana et le lion de Silas
in Dreams of the Rarebit Fiend 1905
Parution dans l'Evening Telegram

 

Pour en voir plus, quelques sites
coconino-world.com
lambiek.net
cahiers de la bédé
wikipedia.org

Excellent dessinateur et maitre en perspective, le jeune Winsor McCay cherche du travail dans les fêtes foraines. Dans un monde de spectacle vivant, à la veille de l'apparition du cinéma, il est caricaturiste, faiseur d'affiches et de décors. Ses observations du monde du cirque deviendront source d'inspiration. On peut d'ailleurs penser que cette Ana fut rencontrée à cette époque, non loin de la cage aux lions.

Winsor McCay est l'homme des Comics américains. Des décors de fêtes foraines, il passe aux illustrations de reportages d'actualité pour le Time Star et aux dessins de la page de titre de l'Inquirer dont il devient le directeur artistique.
C'est alors qu'une commande succédant à une autre, le voici qui part pour New York. Il devient un auteur de bande dessinée prolifique au début du siècle. Ses deux séries Little Sammy Sneeze et Hungry Henrietta préfigurent les deux séries magistrales Little Nemo in Slumberland et Dreams of the Rarebit Fiend. Il les poursuivra jusqu'en 1914.

Dès 1909, il travaille à transformer ses bandes dessinées à succès en dessins animés. Son nouveau personnage, Gertie the Dinosaur, sera le premier personnage populaire de l'histoire du film d'animation.

IL L'A DIT

"Dreams of the Rarebit Fiend ont leur origine dans un dessin que j'ai fait pour le New York Telegram... Vous savez tout ce qui arrive lorsqu'un intoxiqué de la cigarette se lève le matin et qu'il ne peut pas trouver une seule sèche ? J'ai donc dessiné un de ces drogués qui se trouve au Pôle Nord sans une seule cigarette et qui croit en mourir. J'ai ajouté encore quelques personnages qui avaient par hasard du papier, du tabac et une allumette, mais cette unique allumette s'éteignait avant que l'un d'eux ait pu donner du feu. Il me fallait alors inventer une fin et j'en ai fait un rêve. Mon éditeur voulut avoir une série et il me proposa de faire les cauchemars d'un mangeur de fondue, et, ce qui en est sorti, vous le savez... Vous le voyez, je signe Silas ces dessins. Eh bien, pour des raisons de contrat, je ne pouvais pas les publier sous mon nom quand j'ai commencé à les faire paraître , il me fallait donc en trouver un. Un bonhomme qui passe tous les jours devant la rédaction avec son équipage d'éboueur est mon homonyme. C'est un drôle de type que tout le monde appelle Silas : je lui ai simplement emprunté son nom."